lundi 16 juillet 2012

La Paz

Violette et Céleste quittent leurs amies avec tristesse et nous rentrons à La Paz en bus.
Nous aimons cette ville, construite dans un ancien canyon au coeur de l'Altiplano, et pourtant si proche de l'Amazonie.



 On y fait d'ailleurs venir toutes sortes de fruits et légumes, qui constituent des marchés toujours bondés et colorés. Très vivante et animée, La Paz étire ses ruelles pavées toutes en hauteur. Nous adorons nous y promener, observer les vendeurs de rue, les cireurs de chaussures, découvrir les spécialités culinaires (saltenas: sortes de beignets au fromage, à la viande ou encore gros gâteaux à la crème rose, verte ou bleue,.....)
Il y a très peu de mendiants. En revanche, beaucoup de vendeurs de tout et n´importe quoi, des enfants dormant enroulés dans des couvertures près de leur mère.
Derrière les portes cochères, des petites cours ensoleillées.
Nous nous y sentons en sécurité, malgré les nombreuses recommandations des guides de voyage. Il n´y a aucun problème à s´y promener seule la nuit tombée.
 Le quartier où nous sommes installés (pas très loin du palais présidentiel, mais rien à voir avec le quartier de l´Elysée), est commerçant et assez populaire, mais on nous a dit que la partie Sud de la ville, où il fait moins froid car à plus basse altitude, formait le quartier riche et que certaines maisons avaient des poignées de porte en or.C´est sûr que les inégalités sociales sont énormes.



Notre modeste hôtel est un rendez-vous de jeunes routards du monde entier, qui boivent du maté et jouent de la musique dans la cour intérieure toute la journée et une partie de la nuit. Nous nous sentons de nouveau jeunes, comme eux. Violette et Céleste font leurs devoirs ou écrivent leurs carnets de voyage sur la terrasse ensoleillée d´où l´on découvre une partie de la ville.

Beaucoup de revendications sociales en Bolivie. A La Paz, nous avons d´abord assisté à la grève des policiers, qui réclamaient de meilleurs salaires et retraites. Puis , les indiens des communautés TIPNIS, après une marche de deux mois depuis l´Amazonie, se sont installés sous des tentes dans les rues qui entourent le palais présidentiel.


 

Ils protestent contre le démembrement de leurs territoires, pourtant reconnus comme leurs il y a quelques années, mais aujourd´hui promis aux "colons" , comme ils les appellent, cultivateurs de coca, et soutenus par le président Evo Morales, qui était lui- même auparavant dirigeant de  ces "cocaleros". Nous avons vu à la télé comment ces indiens ont été reçus par les forces de l´ordre à La Paz, à coup de matraque et de gaz lacrymogènes.



Depuis, ils campent - bien encadrés par la police - en attendant des rendez-vous avec le gouvernement, qui ne viennent pas.
Il y a là des hommes, des femmes, des enfants, des bébés, aidés heureusement par la population, qui leur apporte nourriture et couvertures.





Une nouvelle route doit de plus être construite, à travers l´Amazonie et le parc national Madidi, pour développer et acheminer la production de coca.Officiellement pour satisfaire le marché intérieur de consommation de feuille de coca, mais les indiens que nous avons rencontrés nous expliquent que le gouvernement d'Evo Morales est impliqué dans le trafic de cocaïne...
Nous nous apercevons au cours de nos discussions avec divers boliviens, que Morales est apprécié, voire vénéré par les indiens Aymaras des hauts plateaux et par les producteurs de coca... Mais pour d´autres, il est vu comme un cocalero qui place ses amis et un complice du trafic de cocaïne au détriment de la biodiversité de l'Amazonie et de ses populations indigènes.

Nous quittons demain 17 juillet la Bolivie pour l´Equateur. C´est un pays attachant, qui nous a fait criser sur l'Altiplano, mais qui a de multiples facettes. Nous retiendrons surtout l'extrême gentillesse de ses habitants, leur douceur.

1 commentaire:

  1. Bonjour toute la famille !
    Merci pour les messages que vous postez, nous nous régalons à vous lire ! Quel riche voyage !
    Nous avons hâte de vous revoir pour échangez avec vous ! Par exemple, nous avions vraiment apprécié le discours d'Evo Morales à L'ONU en 2007, et à vous lire il y a un décalage avec ses actes !
    Marion me transmets de faire un message pour Celeste et Violette car elle n'est pas à la maison depuis le début des vacances. Entre le camp EDLN qui a été super, puis des séjours chez ses grands parents et maintenant elle est en montagne. Elle voulait savoir si Violette avait reçu son cadeau (donné à Céleste avant de partir...). Et dire que les chatons deviennent bien agités et toujours aussi mignons.
    On vous embrasse,
    Fanny et toute la famille

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