mercredi 30 mai 2012

Isla del sol et la cité engloutie

Voici l'histoire qu'on inventé Violette et Celeste sur la cité engloutie, qui existe réellement au large de l'isla del sol, l'île dont on parle ici.

La cité engloutie

Il y a fort longtemps, les Incas vénéraient beaucoup de dieux, dont le créateur du monde Wiracocha. Ils avaient bâti une cité sur les bords du lac Titicaca, au pied de l'île d'où Wiracocha avait fait naître le monde, le soleil et la lune.



Hélas un jour, un étranger arriva dans cette cité ; il croyait en d'autres dieux.



Il voulut convaincre les Incas de ne plus croire en leurs anciens dieux. Il insista tant que beaucoup d'Incas le crurent, et le suivirent en oubliant leurs véritables dieux.
Wiracocha, fou de rage, apparut sur le rocher d'où il avait fait naître la vie,



et fit monter les eaux du lac, qui engloutrent la cité et noyèrent les coupables. Heureusement, une vague emmena les Incas qui lui étaient restés fidèles sur l'île, qui ne fut pas engloutie. Ces derniers y vécurent et continuèrent pour toujours de vénérer Wiracocha.




 Son image s'est imprégnée dans le roc, et l'on peut toujours l'admirer aujourd'hui.







jeudi 24 mai 2012

Lac Titicaca

Nous espérions des jours meilleurs, et nous sommes servis !

 La belle péninsule de Capachica, nous dévoile sa vie rurale paisible :



Les femmes aux belles coiffes travaillent dans les champs, tandis que les hommes conduisent les ânes chargé de récoltes.


Partout le lac, bleu et lumineux, semblable á la mer.

Puis les deux journées passées sur l'île d'Amantani peuvent être qualifiées d'idylliques.
Amantani est une petite île de 4000 habitants au Nord du lac Titicaca, qui  réussit (á peu prés) á organiser un systéme de rotation dans l'accueil des touristes, permettant aux familles de bénéficier équitablement du tourisme. Nos longues discussions avec nos hôtes Jorge et Juana, ainsi que leur fille Ophélia, nous ont permis de toucher la réalité de la vie de cette communauté á la recherche d'un développement collectif et solidaire.














La vie est calme et sereine sur cette île sans voiture ni chien, baignée de soleil, oú le bleu du ciel se confond avec celui du lac.














Les habitants ont pavé des chemins qui traverent l'ile, dominée par les deux sommets Pachamama et Pachatata, oú se dressent les ruines de temples pré-incas. Les îliens y font toujours, une fois par an, une offrande á la terre.


















Violette et Céleste sont heureuses, se croyant á la mer : elles font des bâteaux et un temple Inca, hélas détruit par la mer, euh... par le lac!    
















Jorje et Juana, pour notre départ, nous proposent d'essayer des costumes traditionnels; c'est l'occasion d'une bonne partie de rigolade ensemble !






Nous avons  en revanche joué les gros touristes pour visiter les iles Uros: c'était moins authentique, mais vraiment étonnant : ces iles faites de roseaux ( totoras) doivent etre entretenues constamment . Chaque ilot abrite 5 ou 6 familles qui se déplacent en barques.


C'est le bateau des touristes !
Excusez l'orthographe, mais déja, ce n'est pas le méme clavier qu'en France, et en plus la moitie des touches sont effacées ! On tape a l'aveugle...



dimanche 20 mai 2012

Route de Cuzco au lac Titicaca

Nous quittons Cuzco presqu'à regret, tant nous avions apprécié l'hospedaje Estrellita de Monsieur Bravo où nous nous sentions chez nous , nous avons même fait des crêpes ...

Mais il est temps de prendre la route pour le sud : 400 km nous séparent du lac Titicaca...

La route monte progressivement jusqu´au col d´Abra La Raya ( 4300 m), que nous attendrons en trois jours.





Au col, une superbe récompense après l'effort: des sources chaudes où nous nous prélassons longuement.



les filles escaladent le plus petit volcan du monde ( d'après la pancarte).




Autant la partie avant le col était une vallée verdoyante, parsemée de villages, arborée et cultivée, autant l'après-col nous donne accès à l´altiplano plus aride et avec beaucoup moins de présence humaine. C´est superbe, mais un peu angoissant parfois: on a l'impression d´être au milieu de nulle part.....



Mais les rencontres sont variées :

 - Un instituteur faisant taxi pendant son temps libre aide Christophe à refaire les roulements de la roue avant du tandem dont les billes s'étaient étonnamment brisées.



- Un autre instituteur nous accueille dans la salle de classe pour la soirée et pour la nuit. C'est l'occasion pour Sylvie d'échanger sur le métier et pour Violette et Céleste de faire leurs devoirs dans un cadre adapté!



- Un modeste agriculteur nous autorise à planter notre tente près de chez lui



- Jean-Pierre, un breton qui anime un projet de développement d'écotourisme dans les communautés villageoises, passe une soirée avec nous dans la cour d'une maison où nous avions planté notre tente. Echanges passionnants sur la maitrise du tourisme par l'economie rurale (tourismo vivential)...

Les péruviens nous encouragent beaucoup sur la route, avec les klaxons des véhicules et les "hola" des paysans qui en ce moment font les récoltes de céréales et de pommes de terre. Nous ne voyons aucun touriste, excepté dans les cars qui les mènent de ville en ville.



Beaucoup de km sur une route parfois monotone, mais nous nous découvrons la capacité de faire 60 à 90 km chaque jour - du jamais vu dans l'histoire familliale-, y compris en terminant une étape par un magnifique col à 4200 m ......







.....nous en avions vraiment marre de la panaméricaine et avons bifurqué sur une piste en terre pour atteindre Lampa, bourgade tranquille et accueillante  pourvue d'un élevage de chinchillas et d'un cyber-café, idéal pour mettre à jour le blog !

La derniére étape de 80 km pour le lac Titicaca est  tres monotone, avec le vent contre ; la traversée de Juliaca, ville affreuse, jonchée de déchets sur 20 km de part et d'autre et surtout tres insécuritaire nous met le moral á zéro. Le soir nous rentrons vite nous refugier dans la tente, plantée au milieu de la péninsule de Capachica et nous endormons en espérant des journées meilleures.

samedi 12 mai 2012

Cusco et vallée sacrée



Aprës avoir pris le temps de découvrir Cuzco

et de récuperer nos vélos (bien arrivés par le carga de Cruz del Sur),

 

nous enfourchons enfin nos bicyclettes en destination de la Vallée sacrée. Quel plaisir de visiter au fil des jours les grands sites Incas de Saqsayhúaman, Pisaq, Ollantaytambo,... et, bien sûr, le mythique Machu Picchu! Le caractere grandiose du site nous a envoutés, et nous avons pu nous imprégner de la construction et de la vie de cette véritable ville qui eu trois siecles d'appogée. Merci á Adele, Clarisse, Gaspard et leurs parents de nous avoir offert quelques vivres de courses (16 Chamonix orange)


 pour soutenir notre effort car nous avons grimpé á pied sur cette montagne, tandis que les autres touristes se faisaient trimballer en car!!!

Retour vers Cuzco, par un autre itinéraire, tres différent, par les hauts plateaux via Maras, Moray et la
lagune de Waipo.



Paysages fantastiques au milieu des cultures vivrieres des populations Quechuas, descendants des Incas, avec en toile de fond, les grands sommets glacieres de la cordilliere. Pistes tranquilles ou il fait bon être en vélo, malgré les côtes et la poussiere...
Nous avons pris le temps de nous arrêter á Misminay, dans une communauté villageoise  Quechua.  Les quatre ânes et ânons, le taureau, la truie et ses deux petits, la basse cour, les chiens et chats sont rapidement devenus les amis de Céleste et Violette, tandis que les parents savouraient les discussions avec Basilio l'inca et sa femme Josefina aux longues tresses.
Basilio nous fit découvrir leur mode de vie rural, leurs cultures (pommes de terre, maîs, feves et céréales, qui ont constitué les délicieux repas que nous avons pris chez eux), les plantes culinaires et médicinales,


qui ont d'ailleurs guéri Céleste d'un petit mal de ventre.Nous avons pu rejoindre avec lui le "Mirador de Moray", le plus bel endroit possible pour visionner ce site ou les Incas expérimentaient diverses cultures en terrasses ; ceci dans un paysage extraordinaire dont nous n'arrivions á nous détacher.



Grâce au vélo, nous allons et nous arretons oú nous voulons, et la lenteur permet de rencontrer les gens simplement ;

 

nous plaignons les autres visiteurs enfermés dans des bus et allant de sites en sites !
Dans les côtes (et Dieu sait s'il y en a ! ), Violette est toujours en tête, Sylvie monte lentement mais sûrement,

 

et Christophe mouline au maximum pour préserver ses genoux. Céleste, á l'arriere du tandem, est en danseuse... Il y a des coups de blues, notament losque le soleil tape trop fort (gare aux coups de soleil!), mais nous montons relativement bien. Quant aux descentes...immaginez le bonheur !



De retour á Cuzco ce week-end du 13 mai, nous nous réapprovisionnons en forces et en nourriture, lavons notre linge, faisons nos étirements ( vous constaterez l'homogénéité des souplesses ! )


et prenons le temps de faire les devoirs et ce blog ! Eh oui, la scolarité des filles fait partie du voyage ( phrase spécialement dédiée á Mr. Catrycke, principal du college Côte rousse, ainsi qu'aux maîtresses de l'école des 4 saisons) !
Nous apprécions beaucoup vos commentaires, qui nous font bien rire ou nous permettent de garder le lien avec vous... car malgé le bonheur d'être ici, il est agréable d'avoir des nouvelles de la France! Merci d'ailleurs a Claire pour ton SMS le 6 mai a 13 h 01 heure locale ( 20h01 en France), nous annoncant la bonne nouvelle du départ de Sarkozy !














lundi 30 avril 2012

De Lima a Cuzco


Un voyage se vit deux fois. Une fois en préparant, une fois en le vivant pour de vrai. Nous sommes à présent dans la réalité et c'est un vrai bonheur.
Nous avons décidé de commencer le périple en vélo à Cuzco, car nous aurons besoin de temps pour les nombreuses rencontres et destinations prévues sur l'Altiplano.

Mais nos premières rencontres eurent lieu à Lima, oü nous eumes tant de plaisir à échanger avec Anita et Ricardo, qui nous ont  récupérés à l'aéroport, hébergés, accompagnés dans les visites de la ville et dans les démarches pour expédier nos vélos en camion vers Cuzco. Ricardo a travaillé en France comme éducateur avec les jeunes des banlieues parisiennes et marseillaises et avec les Roms. Nous avons longuement échangé sur les valeurs qui nous animent et notament sur la " sobriété heureuse".



Violette et Celeste se sont régalées dans leur petit jardin néanmoins peuplé de nombreux arbres, fleurs et oiseaux - y compris un petit colibri. Nous avons planté ensemble un jasmin et un autre arbuste qui témoigneront pour longtemps de notre amitié. Nous dumes nous séparer à regret mais avec la promesse de nous revoir.


22 heures de car avec la compagnie Cruz del Sur nous ammenèrent à Cuzco dans de magnifiques paysages, notamment 4 cols entre 4000 et 4400 mètres. Nous ne manquions pas de confort, car nos fauteuils s'allongeaient mais néanmoins le mal de tète lié à l'altitude et la télé omniprésente nous génaient beaucoup. Un peu de repos à Cuzco en attendant les vélos, repos bien mérité, particulièrement pour Violette, très fatiguée et malade du ventre.
Cuzco est une ville assez touristique grace à ses belles places, ses petits ruelles et ses quartiers artisanaux.

dimanche 26 février 2012

L'attente du voyage

Celà fait trois ans qu'on y pense. L'envie d'un grand break en vélo, comme l'ont fait nos amis les Mercat ou les Varret. Ah, le voyage en vélo ! nous l'avons testé en 2008 pendant 5 semaines à Madagascar avec nos 4 enfants et chaque été depuis 20 ans nous parcourons un coin de France, y compris en partant de la maison en vélo ou en train.


Mais l'envie de partir pour beaucoup plus longtemps nous trotte dans la tête. Un an ? Violette et Sylvie y sont prêtes. Céleste pas vraiment car elle aime son petit chez elle. Christophe en a terriblement envie mais se croit indispensable à son travail....et puis il y a Hugo et Eloïse qui sont étudiants à Lyon et à Grenoble et qui ont encore besoin d'un peu d'aide financière et affective des parents !!! Le compromis familial, professionnel et financier aboutit à un voyage de 4 mois, en fin d'année scolaire - malheureusement sans les deux ainés. Dès le printemps 2011, Sylvie demande un mi temps annualisé et l'obtient en juin et Bruno, le fidèle collègue de Christophe, donne son accord pour mettre les bouchées doubles pendant 4 mois pour permettre la réalisation de ce rève...Quel bonheur que de projeter de partir de mai à aout 2012 plus d'un an à l'avance !!!
Un voyage ça se vit deux fois : la première en discutant avec les amis qui y sont déjà allés, en lisant les récits sur internet, en rencontrant des ONG, en bouquinant et en apprenant par coeur les détails des cartes. La deuxième en y étant pour de vrai...