Après 2 jours de fièvre où Christophe avance à coups d'antalgiques, nous décidons de prendre le bus pour Otavalo, une ville de taille moyenne, afin qu'il puisse consulter un médecin, d'autant plus qu'il commence aussi à avoir des nausées.
Ce qu'on apercoit par la fenêtre du bus nous rend fou furieux de ne pas être en vélo, mais on se dit qu'on reviendra peut-être quand il ira mieux......Sauf que.......
A Oatavalo, le médecin trouve qu'il a la gorge très enflammée et lui prescrit des antibiotiques, ainsi qu'un traitement antiparasitaire pour ses nausées. Il sera sur pied demain , nous dit le médecin.
Le lendemain, il ne va pas mieux.
Le surlendemain non plus.
Violette et Céleste passent le temps agréablement, avec le petit garcon de l'hôtel, Pedro. Ils volent les gants en plastique de la femme de ménage pour confectionner des lance-pierres. Il y a aussi 8 chiots adorables.
Au parc Condor, nous admirons de magnifiques rapaces en vol et nous en voyons certains de très près.
Des artisans nous dévoilent leurs savoir-faire.
Les habitants d'Otavalo sont les premiers équatoriens que nous voyons en costume traditionnel. Ils sont très élégants, fins, hommes et femmes avec une longue tresse , et tous portant des sortes de ballerines aux pieds.
Malheureusement, peu de photos. Christophe étant au lit, j'ai beaucoup de mal à photographier les gens dans la rue, comme s'ils étaient des bêtes curieuses.
Le grand marché d'Otavalo a lieu tous les samedis, c'est le plus grand marché d'Equateur, et même je crois d'Amérique Latine. L'artisanat est magnifique, quoique relativement cher.
En tous cas, l´'état de Christophe s'aggrave. Il vomit tout ce qu'il mange et est très faible
Après une visite à l'hôpital d'Otavalo, (la salle de consultation est en fait un couloir où tous les gens qui passent te voient torse nu), de rapides et incomplètes analyses semblent indiquer une hépatite.
Sur les conseils du médecin de notre assistance, nous rentrons à Quito, où Christophe est dirigé vers l'hôpital partenaire de la MAIF, l'hôpital métropolitain " le meilleur, mais très cher", nous disent les équatoriens.( je ne vous dis pas le montant de la facture, heureusement que c'est l'assurance qui paie....).
Une journée aux urgences, pour le réhydrater et faire analyses et écographies; 2 jours dans une chambre, je ne vous raconte pas le luxe, il y avait aussi un canapé et 2 fauteuils, vue superbe sur la ville......
Bref, les analyses sont en cours pour savoir de quelle hépatite il s'agit. Il a déjà eu une hépatite A il y a 20 ans.
Il est actuellement sorti de l´hôpital, et se repose . En tous cas, impossible de continuer le voyage: il est beaucoup trop fatigué pour faire , ne serait-ce que du bus, ne parlons pas du vélo. Il doit se reposer pendant au moins 2 semaines. On ne va pas attendre 2 semaines à Quito, surtout sans savoir si vraiment il va être mieux après.
Avec déchirement, nous activons l'assurance rapatriement, et nous prendrons donc l'avion le 8 août, au lieu du 27 comme prévu initialement.
C'est très décevant de terminer comme ca. Personne n'a envie de rentrer. Les filles qui se languissaient tant de leurs copines au début, se sont habituées a ce manque et n'en souffrent plus.
Et puis, il nous restait encore mille merveilles à découvrir dans ce pays magnifique. Je le classe sans hésiter comme mon favori. Il y fait toujours bon, tiède. Les paysages sont magnifiques, il y a une biodiversité extraordinaire, les habitants sont ouverts, accueillants, rieurs. On mange bien et pas cher. Cést propre, à mille lieux des saletés diverses de la Bolivie et du Pérou. C'est un pays plus développé aussi, ceci expliquant cela.
On a vraiment une impression d'inachevé, je sens que vraiment, il nous faudra revenir.
Mais la joie de retrouver nos amis, notre famille et surtout Hugo et Eloise, nous met du baume au coeur.