lundi 20 août 2012

Cartes du voyage

Au Pérou et au nord de la Bolivie


Nous prenons le bus de Lima à Cuzco, puis nous visitons en vélo la vallée sacrée jusqu'à Ollantaytambo. De là, nous prenons le petit train qui va à Aguas Callentes et montons au Machu Pichu à pied.
Nous revenons à Cusco en vélo et nous rejoignons le lac Titicaca en vélo.
Nous passons par les îles Amantani, Taquile, Ilsa del Sol et remontons vers le pays Kalawa, à la frontière du Pérou et de la Bolivie.
Nous rejoignons ensuite La Paz en véhicule avec Orlando


samedi 11 août 2012

Epilogue

Lorsque l'avion du retour s'est mis en mouvement pour rejoindre la piste d'envol de l'aéroport de Quito, Violette a eu plusieurs larmes d'émotion et m'a dit : "ici on n'avait rien mais en partant je perds tout". En réfléchissant avec elle en quoi l'immatériel nous donne plus bonheur que le matériel, nous avons compris que ce voyage a été pour elle une occasion d'aller de l'avant et que c'est celà qui lui convient profondément. Tout d'abord aller vers les gens dans les diverses situations du voyage (chercher où dormir, quoi manger, rencontres, ...), mais aussi aller vers un endroit que l'on doit relier en vélo, même si c'est loin ou si ça monte pour y aller.
Céleste, qui ne voulait pas partir en voyage, a elle aussi été très triste de devoir l'interrompre prématurément. Ce fut l'occasion pour elle aussi de découvrir combien la découverte est enrichissante ; sans parler des oiseaux qu'elle a adoré observer.
Sylvie est très frustrée de devoir écourter cette parenthèse de notre vie, elle n'a pas du tout envie de replonger dans la routine de la vie "normale", où la réalisation de successions de tâches matérielles repousse trop souvent le temps du rêve ou de la relation.
Moi, j'ai trouvé dur d'être malade en voyage et, sur ce point, le retour est un soulagement. Mais à peine arrivé en France qu'il me manque déjà le bonheur de pédaler vers un lieu inconnu...j'ai aussi été frustré de ne pas maîtriser l'espagnol, ce qui m'a limité dans les échanges. Aussi vais-je m'inscrire avec Violette au CNED pour progresser en Espagnol pour la prochaine fois !
Il nous faudra un peu de temps pour creuser tous ces ressentis et en faire quelque chose de neuf dans notre vie ici, car, même si nous rêvons déjà de retourner en Equateur finir ce que nous n'avons pas fait, ce ne sera pas pour toute suite (hé, les Bérard, avez vous calculé l'empreinte carbone de tant de km en avion ???) et ce ne sera pas pour aussi longtemps (la retraite c'est pas encore tout de suite !!!)




Merci de nous avoir suivi, de vos messages que nous avons été si contents de recevoir et surtout : à très bientôt !

lundi 6 août 2012

Au lit !

Après 2 jours de fièvre où Christophe avance à coups d'antalgiques, nous décidons de prendre le bus pour Otavalo, une ville de taille moyenne, afin qu'il puisse consulter un médecin, d'autant plus qu'il commence aussi à avoir des nausées.
Ce qu'on apercoit par la fenêtre du bus nous rend fou furieux de ne pas être en vélo, mais on se dit qu'on reviendra peut-être quand il ira mieux......Sauf que.......
A Oatavalo, le médecin trouve qu'il a la gorge très enflammée et lui prescrit des antibiotiques, ainsi qu'un traitement antiparasitaire pour ses nausées.  Il sera sur pied demain , nous dit le médecin.





Le lendemain, il ne va pas mieux.
Le surlendemain non plus.
Violette et Céleste passent le temps agréablement, avec le petit garcon de l'hôtel, Pedro. Ils volent les gants en plastique de la femme de ménage pour confectionner des lance-pierres. Il y a aussi 8 chiots adorables.









Au parc Condor, nous admirons de magnifiques rapaces en vol et nous en voyons certains de très près.













Des artisans nous dévoilent leurs savoir-faire.










Les habitants d'Otavalo sont les premiers équatoriens que nous voyons en costume traditionnel. Ils sont très élégants, fins, hommes et femmes avec une longue tresse , et tous portant des sortes de ballerines aux pieds.




Malheureusement, peu de photos. Christophe étant au lit, j'ai beaucoup de mal à photographier les gens dans la rue, comme s'ils étaient des bêtes curieuses.
Le grand marché d'Otavalo a lieu tous les samedis, c'est le plus grand marché d'Equateur, et même je crois d'Amérique Latine. L'artisanat est magnifique, quoique relativement cher.





En tous cas, l´'état de Christophe s'aggrave. Il vomit tout ce qu'il mange et est très faible
Après une visite à l'hôpital d'Otavalo, (la salle de consultation est en fait un couloir où tous les gens qui passent te voient torse nu), de rapides et incomplètes analyses semblent indiquer une hépatite.
Sur les conseils du médecin de notre assistance, nous rentrons à Quito, où Christophe est dirigé vers l'hôpital partenaire de la MAIF, l'hôpital métropolitain " le meilleur, mais très cher", nous disent les équatoriens.( je ne vous dis pas le montant de la facture, heureusement que c'est l'assurance qui paie....).



Une journée aux urgences, pour le réhydrater et faire analyses et écographies; 2 jours dans une chambre, je ne vous raconte pas le luxe, il y avait aussi un canapé et 2 fauteuils, vue superbe sur la ville......
Bref, les analyses sont en cours pour savoir de quelle hépatite il s'agit. Il a déjà eu une hépatite A il y a 20 ans.
Il est actuellement sorti de l´hôpital, et se repose . En tous cas, impossible de continuer le voyage: il est beaucoup trop fatigué pour faire , ne serait-ce que du bus, ne parlons pas du vélo. Il doit se reposer pendant au moins 2 semaines. On ne va pas attendre 2 semaines à Quito, surtout sans savoir si vraiment il va être mieux après.
Avec déchirement, nous activons l'assurance rapatriement, et nous prendrons donc l'avion le 8 août, au lieu du 27 comme prévu initialement.
C'est très décevant de terminer comme ca. Personne n'a envie de rentrer. Les filles qui se languissaient tant de leurs copines au début, se sont habituées a ce manque et n'en souffrent plus.
Et puis, il nous restait encore mille merveilles à découvrir dans ce pays magnifique.  Je le classe sans hésiter comme mon favori. Il y fait toujours bon, tiède. Les paysages sont magnifiques, il y a une biodiversité extraordinaire, les habitants sont ouverts, accueillants, rieurs. On mange bien et pas cher. Cést propre, à mille lieux des saletés diverses de la Bolivie et du Pérou. C'est un pays plus développé aussi, ceci expliquant cela.
On a vraiment une impression d'inachevé, je sens que vraiment, il nous faudra revenir.
Mais la joie de retrouver nos amis, notre famille et surtout Hugo et Eloise, nous met du baume au coeur.































dimanche 5 août 2012

Todo asfaltado

Nous repartons vers le nord , notre objectif étant de rejoindre la ville d' Otavalo en passant par la vallée du rio Intag. Itinéraire magifique, parait-il, mais difficile. 2 itinéraires différents s'offrant à nous, nous interrogeons les habitants sur la faisabilité de chacun. Et là, chacun nous dit la sienne: pour certains, le meilleur est celui-ci "todo asfaltado", pour d'autres, c'est l'autre direction qui est "toda asfaltada". Nous avons surtout l'impression que les équatoriens ne connaissent pas très bien leur pays, mais au lieu de dire franchement qu'ils ne savent pas, ils nous racontent n'importe quoi. D'ailleurs, c'est plutôt mieux ici qu'au Pérou et surtout qu'en Bolivie¡ On nous indiquait des distances toujours inférieures, parfois de moitié , à la réalité. Et le pire, c'était lorsque nous essayions de recouper temps et distance. " Oh, pas loin, 1 km¡" " Combien de temps à pied?"
" Oh, 1 heure"...... D'accord.......
Bref, le passage par Nanegal ayant recueilli la majorité des " todo asfaltado", nous le choisissons.

Après une magnifique descente de 20 km, "toda asfaltada", les ennuis commencent. Bien évidemment, rien n'est asphalté, tout est en côte, et je peux vous dire que le chemin Bonino, c'est de la gnognote à côté.
Le vélo de Violette, trop chargé à l'arrière, se cabre sans cesse, et elle craque. Christophe est lourd comme un âne mort avec le tandem. Je dois dire modestement que je suis la seule à tenir le coup.
















Nous décidons de faire du stop, car beaucoup de petites camionnettes à plateaux circulent.
Un jeune homme s'arrête vite, mais il n'a qu'une voiture normale, et nous propose de nous décharger en prenant les sacoches. Nous n'osons pas accepter, trop méfiants¡ Il repart et revient 10 minutes plus tard avec un pick-up¡ Il était allé au village suivant et avait emprunté la voiture de son père¡
Nous prenons ensuite un bus pour terminer notre étape, et là, nous pouvons profiter vraiment des paysages splendides.
Nous reprendrons heureusement les vélos le lendemain, le goudron ayant réapparu.
La route monte et descend , longeant le rio Intag. Cette vallée est un haut lieu d'activisme anti - minier. Le gouvernement veut ouvrir plusieurs mines de cuivre dans la région. Les habitants s'y opposent farouchement et s'organisent en coopératives de développement: écotourisme, réintroduction de cultures anciennes, comme la tomate en arbre par exemple ( pas très bon d'ailleurs), café bio.










Le café pousse à l'ombre, ici des bananiers.



Ainsi, nous passerons une délicieuse après-midi dans les sources thermales de Nangulvi, entièrement gérées par les communautés paysannes. Plusieurs bassins et piscines, à des températures différentes, font le bonnheur de Violette et Céleste, qui sympathisent avec plusieurs jeunes gens, pendant que Christophe et Sylvie font la causette avec des équatoriens en barbotant dans l'eau chaude.





Sur la place du village de Garcia Moreno, le soir, les habitants jouent au volley, enfin , ce n'est pas vraiment du volley, car il y a 2 équipes de 3, au lieu de 6 au volley. C'est un sport très populaire ici, ca nous change du foot péruvien ou bolivien.






Malheureusement, la fièvre reprend Christophe, et pour le soulager, je prend la tente sur mon vélo.
 Arrivés à Apuela, je rêve d'un bus, et quel bus¡