mardi 19 juin 2012

A la decouverte de l'Amazonie

Nous quittons la froidure et la sévérité de l'altiplano pour les couleurs chatoyantes, la chaleur et la douceur de vivre de Rurrenabaque, petite ville située sur la rive du fleuve Béni, au bord du parc Madidi.
Partout les hamacs invitent á la farniente.
Notre tour de trois jours dans la pampa nous permet d'admirer singes espiègles et voleurs de bananes,



caïmans,



oiseaux,



anacondas



 et dauphins roses auprès de qui nous nageons.



Une belle découverte.




En revanche, cote foret, notre séjour dans la communauté de San Miguel de Bala (tourisme maîtrise par la communauté villageoise, qui nous paraissait ethiquement intéressant) nous a déçu pour la pauvreté des rencontres et des activités proposées.



Il faut dire que le pluie a contribue a limite les sorties.


Pour la premiere fois nous nous sentons en vacances et non en voyage...Nous n'avons pas hâte de remonter sur l'altiplano ! C'est pourtant vers le sud et le froid que va se poursuivre notre voyage !

mardi 12 juin 2012

En pays Kallawaya


Nous voilà arrivés depuis lundi 4 juin en pays Kallawaya. Une demi-douzaine de villages accrochés dans les pentes très raides de la cordillière, côté Amazonie. 


Pour y venir depuis le lac Titicaca, nous avons gravi trois grands cols (entre 4500 et 4800 m ) sur une piste caillouteuse d'une centaine de km, en trois jours depuis le lac. Dur, mais magnifique! Le premier soir, on plante la tente près d'un petit lac, et le brouillard nous enveloppe immédiatement. Pendant que les filles préparent le couchage sous la tente, Christophe fait cuire les pâtes au dehors. Dans le brouillard il aperçoit un berger qui rentre son troupeau de lamas en direction de quelques maisons bien plus bas.


La nuit fut tellement froide qu'au petit matin, l'humidité de l'air et la condensation ont trasformé le double toit en un film de cristaux de glace...



Heureusement, lorsque le soleil arrive, il nous réchauffe et sèche la tente pendant que nous déjeunons en contemplant cette immensité qui nous entoure...


La deuxième nuit, nous nous arrêtons sous le dernier col, exténués. A nouveau le froid lorsque que le soleil se cache, dès 5 heures, derrière la montagne. A 4600 mètres, Sylvie et Christophe dorment mal, le souffle court. Les filles, par contre, dorment comme des loirs... de 7 heures du soir à 7 heures du matin ! 
Le troisième jour nous permet de franchir le col Pumasini ( 4800m... qui acheva le moral de Violette), et d'entamer la grande descente vers Charazani, situé à 3200 mètres.

 

Nous retrouvons avec bonheur la végétation, les villages, les gens.
Les indiens Kallawayas ont historiquement développé des savoirs en médecine à partir des plantes qu'ils récoltent aux différents étages de la montagne qu'ils habitent et parcourent, en harmonie avec les éléments terrestres et le cosmos. Messagers de l'associations ECLAT à Grenoble, nous avons plusieurs contacts et lettres à remettre.


Cela nous a permis, durant une semaine, aller de village en village, à pied cette fois si, car les pentes sont trop raides pour le vélo !


Nous découvrons progressivemenet une culture encore vivante, mais laminée par l'exode rural, les villes comme La Paz attirant les jeunes vers des vies moins rudes. Les Kallawayas, historiquement médecins ambulants dans toutes les Andes,arriveront-ils à transmettre leur savoir? et que sont ces savoirs? Voilà le fruit des passionnantes discussions que nous avons eu avec Felipa, Basilio et Orlando, qui tentent de fédérer les paysans pour récolter, conditionner et vendre les plantes sous forme de tisanes et pommades, ou encore former de nouveaux médecins.


 


Mais depuis la mort de Sergio l'an dernier ( leader important), tout est plus difficile.La vie est rude ici, les gens sont pauvres, il faut travailler beaucoup et surtout marcher beaucoup pour aller tout là-haut dans la montagne cultiver et récolter de minuscules pommes de terre, ou tout en bas faire pousser orge, avoine et blé sur des petites terrasses accrochées à la pente. Nous espérons que notre présence ici , en tant que représentants d'ECLAT et porteurs de lettres écrites par les membres de l'association, marque modestement le soutien de quelques occidentaux à cette culture déclarée " patrimoine de l'humanité", mais concrètement abandonnée à la difficulté immense que ses représentants ont à la faire perdurer.




Routes du lac Titicaca


Finalement, nous aurons fait les trois quarts du tour du lac Titicaca !



Des routes bien sympatiques, des passages de bac lorsqu'il n'y a pas de pont,



et toujours sous le soleil avec ce petit air méditérannéen si plaisant.



Le côté bolivien ressemble en tous points au côté péruvien, en plus calme, car moins de trafic et très peu de touristes ( voire aucun). Toujours cette petite agriculture active en plein moment des récoltes.
Copacabana, la première petite ville que nous rencontrons après avoir passé la frontière Pérou- Bolivie ( sans aucun problème) nous a charmé et nous a donné envie de connaître cette Bolivie nouvelle pour nous.



Et la rencontre d'un cycliste polonais, de 52 ans, mais qui en faisait 30 grâce - d'après lui- à sa vie désormais passée à parcourir le monde en vélo; de quoi donner des idées à Christophe !



Nous apprécions les campements paisibles au bord de ce grand lac, qui dans sa plus grande longueur, nous offre la vue de l'horizon comme à la mer.